Les novices racontent leur expérience à Sancey
Le Covid19 nous a empêchées de faire une expérience dans les communautés comme prévu, mais nous a offert la chance de passer presque 2 mois à Sancey, berceau de la Congrégation.
Qui ne connait pas Sancey ? Ce havre de silence et de paix, ce paradis de verdure où le murmure des ruisseaux répond aux chants des oiseaux.
Le séjour à Sancey nous rapproche beaucoup de Jeanne Antide. C’est vraiment un temps privilégié que le Seigneur nous offre pour vivre avec lui, en nous inspirant de la vie spirituelle de Jeanne Antide. Les cours avec Sr Catherine sur les lieux, les bois, les prairies… nous aident à comprendre ce qu’elle a vécu. Le pèlerinage jusqu’à la grotte de la Baume (avec Sr Nicole Marie) et d’autres lieux voisins est aussi une découverte du courage de Jeanne Antide, de sa foi et de sa charité. Tout ce que nous voyons et entendons d’elle nous remplit d’admiration et d’amour pour notre chère fondatrice. Prier dans la basilique ou dans la petite chapelle de la maison natale, prend un goût particulier, et éveille des sentiments de piété et de ferveur, pensant que c’est dans ces lieux qu’elle a entendu la voix de Dieu qui l’a entrainée si loin.
Nous avons eu aussi des temps de détente, de belles randonnées, des chants, et des jeux inoubliables. Surtout le jeu de piste que les junioristes nous ont préparé (sur le thème de la canonisation de Jeanne Antide), et le dernier match de volley ball. La présence de sr Anne Geneviève et des junioristes a ajouté un charme particulier à notre séjour. Car en plus des jeux, nous avons échangé nos talents : chants, connaissances diverses, activités… tout en respectant le programme propre de chaque groupe. Un climat de joie et d’amitié a régné du début à la fin. Et de tout cœur nous avons chanté plusieurs fois « la joie de vivre ensemble et de croire à l’amour du Dieu Lumière, Dieu Soleil Levant ».
Dans ce climat les cours se passaient sans fatigue : « Vita consacrata », mission, réflexion personnelle, prière et relecture. Tout se fait avec une joie profonde y compris la prière des complies dans le jardin avec la douce musique des clochettes des vaches dans les prairies voisines. Dans ce cadre tout est perçu pour ce qu’il est réellement : un don du Dieu créateur et bienveillant. Cela nous mène naturellement à composer de belles prières, de beaux chants, et même à peindre…La créativité est réveillée.
C’est surtout le silence que nous avons goûté. Le silence que le paysage imposait presque ; un silence contemplation, source d’intériorité et de la parole. Qu’il était beau de faire des marches matinales en silence assistant au lever du soleil en écoutant le chant des oiseaux ! Ou priant laudes mêlant nos voix à celles des oiseaux.
Les aventures n’ont pas manqué évidemment, mais elles ont contribué à rendre inoubliable la sortie et à développer notre attention aux autres et notre don de nous-mêmes.
Les semaines passent vite à Sancey ; notre séjour touche à sa fin, et c’est bientôt la retraite. Nous sommes pleines de reconnaissance au Seigneur et aux supérieures qui nous ont permis de vivre ce temps inoubliable. Nos cœurs chantent Alléluia! et le français n’est plus assez pour le faire ! Mais il faut y ajouter le vietnamien, le laotien, l’italien et même l’anglais !
Nous avons fait ensemble un chemin spirituel tout en cheminant sur les routes de Sancey.