La Famille vincentienne en prière pour les pauvres de la pandémie

La Famille vincentienne a organisé une prière en ligne pour exprimer sa proximité aux populations appauvries par les conséquences de la pandémie de covid-19. Le 12 juillet, sur la page Facebook de la télévision brésilienne OzanamTV, les quelque 200 « rameaux » de cette immense famille se sont retrouvés pour demander à Dieu d’envoyer son Esprit pour guérir les plaies de la terre blessée par le virus.

congrégations, mouvements, associations, groupes : toutes les composantes mondiales de la grande famille vincentienne se sont données rendez-vous pour une prière à l’attention des plus nécessiteux et en particulier des plus pauvres, dont la situation s’est aggravée avec la pandémie de Covid-19. Cette initiative a rencontré un beau succès comme l’a confirmé le père Valerio Di Trapani, des Groupes de volontariat vincentien auprès du Collegio Leoniano de Rome, au micro de Fabio Colagrande, sur les ondes de Radio Vaticana Italia.

Les sans-abris, premières victimes

Cette pandémie et le confinement de la population dans de nombreux pays a rendu encore plus vulnérable bon nombre de personnes, en tout premier lieu les sans domiciles fixes. Évoquant sa mission à Rome auprès des sans-abris se retrouvant autour de Saint-Pierre, le père Di Trapani s’est très vite rendu compte, après la fermeture de tous les commerces, que ces personnes «vivaient dans de telles conditions que depuis plusieurs jours elles n’avaient plus rien à manger»«Quand nous sommes allés les rencontrer dans les lieux où ils vivent, cela a été vraiment très douloureux et notre expérience, je crois, a été la même que celle de tant d’opérateurs vincentiens dans toutes les périphéries urbaines», ajoute-t-il.

Si à Rome, avec la fin du confinement, la situation des sans-abris est redevenue quasi semblable à celle d’avant la pandémie, les vincentiens remarquent que «les personnes les plus fragiles sont celles qui, pour la première fois se retrouvent dans une condition de pauvreté» : «ceux qui ont perdu leur travail ou ceux qui ont subi une baisse de salaire. Ceux-ci ne sont pas tombés encore dans la pauvreté extrême mais ils vivent, pour ainsi dire, sur le fil du rasoir» précise le père Di Trapani.

Face aux répercussions économiques, sociales et même psychologiques de la pandémie, «les groupes de volontaires vincentiens, la société de saint Vincent de Paul et toutes les expressions du laïcat vincentien ont travaillé beaucoup plus en cette période, conclut le prêtre romain, et je crois que cette générosité en dit long sur la qualité de la vie chrétienne qui s’exprime dans les gestes du service et de la proximité».