Mario Draghi devient membre de l’Académie pontificale des Sciences sociales
L’économiste italien, ancien président de la Banque centrale européenne, rejoint cette Académie instituée par saint Jean-Paul II en 1994. Un soliologue chilien et une anthropologue nigériane y font également leur entrée.
Ses huit ans de mandat à la tête de la BCE ont été marqués par une baisse des taux d’intérêt et un intense programme de rachats de dette, qui ont notamment permis aux pays d’Europe du Sud d’entrevoir une sortie de crise, alors qu’en 2011 la fragilité de l’Espagne, du Portugal, de l’Italie et surtout de la Grèce faisait planer le risque d’une éclatement de la zone euro.
Deux autres personnalités font leur entrée dans cette académie: Pedro Morandé Court, 71 ans, professeur émérite de sociologie à l’Université catholique pontificale du Chili, spécialiste de la famille et de l’identitié culturelle latino-américaine, et la sociologue et anthropologue nigériane Kokunre Adetokunbo Agbontaen Eghafona, 61 ans, une femme native de Londres mais qui a exercé l’essentiel de son parcours universitaire au Nigéria, et qui a collaboré avec l’Organisation des Nations Unies sur la promotion du développement durable. Elle est très investie dans la lutte contre la traite des êtres humains en Afrique de l’Ouest.
Une Académie instituée par Jean-Paul II
L’Académie pontificale des Sciences sociales a été instituée par saint Jean-Paul II le 1er janvier 1994, afin d’alimenter la réflexion du Pape et du Saint-Siège sur des sujets liés à la Doctrine Sociale de l’Église à travers une assemblée plénière thématique organisée chaque année, généralement autour du 1er mai. Ses membres ne sont pas forcément catholiques, mais sont reconnus pour leur expertise dans des disciplines comme l’économie, la sociologie ou encore la science politique. Parmi eux figurent notamment le géographe français Gérard-François Dumont et l’économiste américain Joseph Stiglitz, qui fut prix Nobel d’économie en 2001. Le président de l’Académie est, depuis 2019, l’économiste italien Stefano Zamagni.
Cyprien Viet – Cité du Vatican